À l’adresse de son assistant, le projectionniste remarqua : « Cette porte n'existait pas avant que tu arrives.
― On aimerait savoir ce qu’il y a dessous.
― Qui a laissé cette écharpe ?
― Pas besoin de le savoir, dit l'âne, que nul n'entendit ni n'écouta, car ce n'est pas par elle que vous mourrez.
― Et la bande à François Léon, ceux de Bisonnette, les déserteurs ?
― Alors on ne va pas soulever cette porte? Il y a sûrement quelque chose dessous.
― Un escalier? Moi, je ne soulève rien. 
    ― Soulève ! Soulève !
    ― Calme-toi Marlon

― Luc, tu n'as qu'à filmer pendant que tu soulèves. Ça fera la preuve de ce qui s'est passé en cas d'accident.
― Si je survis, dit le projectionniste.
― Ou moi, dit l'assistant.
― Ou moi, dit l'âne. Mais vous mourrez tous avant moi.
― Bizarre que nous n'ayons pas vu cette porte avant ton arrivée.
― On a besoin de lunettes.
― Il faut bien qu'un de nous quatre se dévoue. Il faut qu'il se sacrifie, ou bien on ne saura jamais, dit l'âne.
― Allons chercher de l'aide.
― Non, trois, c'est suffisant. Ne faisons rien. J'ai l'impression que tout ceci n'est pas l'affaire du Vert, dit Salomon Mahoud.
― Vas-y, toi.
Un bruit monta du sentier par où ils étaient montés tous quatre avant lui.